Mercredi 16 juin, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé avoir pris contact avec l'Administration nationale de la sûreté nucléaire de la Chine (NNSA) pour échanger au sujet de la situation du réacteur 1 de la centrale de Taishan. Les premiers échanges entre les deux entités responsables de la sûreté nucléaire ont eu lieu le 12 juin, soit deux jours avant que la chaîne de télévision CNN n'annonce que le gouvernement américain s'inquiétait de l'augmentation de la concentration de certains gaz rares dans le circuit primaire du premier des deux EPR à avoir été mis en service dans la province du Guangdong, au sud de la Chine.
Un « dialogue technique » entre les autorités permettra à l'ASN « d'examiner dans quelle mesure le retour d'expérience de la situation d'exploitation actuelle à Taishan peut être pris en compte dans le cadre de l'instruction en cours de la demande de mise en service de l'EPR de Flamanville [Manche] ».
Un premier point de situation a été présenté à l'ASN par la NNSA le 16 juin. Cette présentation s'est déroulée dans le cadre d'une réunion d'un groupe de travail du Multinational Design Evaluation Program (MDEP), un programme international de mutualisation des connaissances des autorités de sûreté chargées de l'évaluation réglementaire de nouveaux réacteurs.